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Histoire de la persécution en Alsace

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Communauté de Communes du Pays de Barr - Les Ateliers de la Seigneurie - 2017
Commissaires de l'exposition : Pierre JACOB, Gérard LESER, Raymond HEIDINGER | Directrice des Ateliers de la Seigneurie : Sophie REEB
Réalisation : Blackblitz - digital strategy / Cheffe de projet : Josy Coutret - Marketing territorial


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Malleus Maleficarum

Le Malleus Maleficarum a été imprimé pour la première fois pendant l'hiver 186/1487, sans lieu ni nom d'imprimeur, mais probablement à Strasbourg, chez Jean Prus. Les auteurs sont deux dominicains : Jacques Spenger et Henri Institoris (né à Sélestat), respectivement inquisiteurs de la vallée du Rhin et de la Germanie Supérieure.

Le Malleus Maleficarum est un ouvrage qui a servi de guide aux inquisiteurs, dans la manière de conduire les procès de sorcellerie. Procès qui n'avaient d'autre but que de faire avouer à coup sûr les malheureuses accusées de manipulations démoniaques.

Son tirage a été énorme. Entre 1487 et 1669, pas moins de 35 rééditions vont voir le jour à Bâle, Spiré, Nüremberg, Cologne, Paris, Venise, Francfort, Lyon et Fribourg-en-Brisgau. D'abord imprimé en un seul volume et en petit format, il parait en deux volumes à partir de 1589, comme c'est le cas pour le volume exposé. Le Malleus Maleficarum présenté ici, fait partie de la 23ème édition imprimée par Pierre Landry à Lyon.

Le Malleus Maleficarum comporte 3 parties :

  • 1ère partie: Est un traité théorique prouvant l'existence et les maléfices des sorcières.

  • 2ème partie: Recense les méfaits et les crimes des sorcières.

  • 3ème partie: Se veut un véritable code de criminologie et un guide pour interroger les accusés de sorcellerie.

Poupée Maléfique

Chat et chien momifiés

Ce chat fait partie d'un couple de chats trouvés dans le plafond d'un immeuble de 18e siècle de Rouffach. La présence de deux chats dans un plafond attestée par une trouvaille à Ensisheim et au musée de Bouxwiller. Chat mâle et chat femelle étaient censés représenter le sorcier et la sorcière dont on voulait éviter l'entrée dans la maison.

Chapelets

Le titre donné à cette vitrine est volontairement flou car nous n'avons aucune idée sur l’origine de ces objets et ce à quoi ils ont pu servir. Les plus grands musées d'arts populaires auxquels nous avons envoyé des photos, ne nous ont donné que des réponses imprécises. Il est évident, vu la qualité de ces chaînes, qu'elles n'ont jamais été utilisées par le commun des mortels, mais plutôt par des dignitaires de sociétés secrètes ou de congrégations mortuaires. La présence de têtes de mort pourrait faire pencher la balance vers cette dernière hypothèse. Mais le nombre d'objets, leur disposition, le nombre de nœuds dans l'anneau de suspension, ont probablement un sens ésotérique qu'il reste à décoder. Un tableau de Hans Baldung Grien montre une sorcière tenant une telle chaîne, lors d'un Sabbat.

Bottes

1600, c'est le nombre de trouvailles de chaussures emmurées qu'une ethnologue allemande a répertorié en Europe et surtout en Angleterre, d'ou pàroviennent plus de la moitié. La plus ancienne chaussure a été trouvée à l'arrière de la chaire de la cathédrale de Winchester en Angleterre, où elle est restée emmurée pendant plus de 600 ans.

Qu'elle soit seule ou par groupe pouvant atteindre 10 exemplaires, il n'y a jamais de paire, mais toujours une seule chaussure de la paire. Le fait qu'elles soient majoritairement trouvées dans le plafond, tout près de la porte d'entrée, laisse à penser qu'il s'agit d'un rite de protection, mais contre quoi ? Interdire l'entrée au Diable et aux sorcières ? Rite de fécondité (ne dit-on pas trouver chaussure à son pied ) ? Parmi les hypothèses avancées par les ethnologues, aucune n'est vraiment prouvée. En Alsace, nous avons répertorié une quarantaine de chaussures, dont une vingtaine rien qu'à Wintzenheim. Ce qui est extraordinaire, c'est qu'on trouve des chaussures emmurées par dizaines aux Etats-Unis et en Australie, lors des rénovations de maisons construites par les migrants européens au 19e siècle.

Wettersegen

Un Wettersegen, comme son nom en allemand l'indique, est un billet de protection contre le mauvais temps : orages, grêle ou tempêtes. Ce rarissime objet provient de Bavière, une région culturellement proche de l'Alsace. Sa spécificité, par rapport à tous les autres billets de protection, est sa forme circulaire et surtout son texte imprimé en spirale, qui constitue un défi technique pour l'époque. Le billet comporte des prières et des invocations à la protection de Dieu, de Jésus, de Marie, des Rois Mages et des Evangélistes. Le texte se lit à partir de la droite du monogramme I.H.S. Il débute en latin, mais prend une orientation cabbalistique au fur et à mesure que l'on se rapproche du centre. L'usage des noms de Dieu en hébreu, tels que Otheos, Ishiros, Athanatos, Jehova ou Adonay rend le texte très opaque. Les détracteurs des croyances populaires profitent de ces noms étranges pour dire que ces billets ne sont qu'un salmigondis d'inepties, tout juste destiné à impressionner le petit peuple de paysans majoritairement illettrés.

Clochette de N.D de Lorette

Clochette de N.D. de Lorette à agiter lors d'orages violents.