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Croyances magiques et rites de protection - suite

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Communauté de Communes du Pays de Barr - Les Ateliers de la Seigneurie - 2017
Commissaires de l'exposition : Pierre JACOB, Gérard LESER, Raymond HEIDINGER | Directrice des Ateliers de la Seigneurie : Sophie REEB
Réalisation : Blackblitz - digital strategy / Cheffe de projet : Josy Coutret - Marketing territorial


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Croix de Caravaca

L'origine de cette croix remonte à un miracle de 1232. Le sud de l'Espagne était alors sous domination Maure et l'Emir Said Abu régnait à Caravaca, ville de Mursie.

L'Émir avait entendu que parmi les prisonniers se trouvant dans ses geôles, il y avait un prêtre nommé Genesius qui se vantait de pouvoir changer le pain et le vin en corps et sang de Jésus-Christ. Il le fit comparaître devant lui et le somma de réaliser ce miracle. Genésius répondit que pour cela, il lui fallait calice, missel, habits sacerdotaux et hostie.

L'Émir fit venir tous ces objets des contrées chrétiennes toutes proches. Le 3 mai 1232, devant l'Émir et toute sa Cour réunie, il s'apprêta à commencer la messe, lorsqu'il se rendit compte qu'il avait oublié de demander une croix.

Or, sans croix, pas de messe. Sachant sa dernière heure arrivée, Genesius tomba à genoux. Soudain, dans une lumière éclatante, apparuent 2 anges portant une croix à double traverse. Ils la déposèrent sur l'autel.

L'Émir et toute sa Cour, témoins de ce miracle, se convertirent au christianisme. Dans les siècles suivants, la vénération de la croix de Caravaca se propagea dans tout l'espace germanophone, grâce aux Jésuites espagnols.

La puissance qu'on lui attribuait fut telle, que bientôt d'objet religieux elle devint amulette et servit à des cérémonies ésotériques.

Aussi Innocent XI fut-il obligé, en 1687, de supprimer son usage de toute cérémonie, même religieuse.

Mais cette interdiction eut l'effet inverse et très vite, elle devint une amulette magique extrêmement recherchée. Son utilisation comme amulette de protection, contre la peste ou les intempéries, a traversé les siècles. C'est ainsi que nous la retrouvons au début du 20e siècle a Oderen avec un nom alsacien déformé. Le "Hanawakerkritz" d'Oderen

Dans un article de R.Hartmann, publié en 1954, dans l'Annuaire de la Société d'Histoire de Thann-Guebwiller, on trouve 2 photos de cette Croix avec le texte suivant: "Jusqu'en 1914 une coutume particulière est relevée pour Oderen. Quand il y avait un mourant dans le village, on venait chercher cette Croix pour la mettre sous le coussin de l'agonisant, dans le but d'écarter les démons et les mauvais esprits. Cette croix est appelée "Hanawakerkritz". Le nom rappelle un prétendu pouvoir surnaturel. Le verbe "verhanewakle" voulait dire en son temps "ensorceler".

Memento Mori

Guerres, famines et surtout la terrible peste noire de 1347 ont fait peser sur toute l'Europe la peur de mourir. Aux Momento mori vont s'ajouter les Danses macabres et les Ars morienti, ces gravures montrant les Anges et le Diable essayer de s'approprier l'âme d'un mourant. Et lorsque les sacrements, les sacramentaux et les rites cités ci-dessus ne serviront plus à rien, on s'attaquera d'abord aux Juifs, pour finalement déboucher sur l'horrible holocauste des sorcières.

Amulettes magico-religieuses à usage des femmes enceintes

Deux Billets représentant la Vraie Grandeur de la Vierge Marie. Ils étaient posés à même la peau de la femme enceinte, lors de l'accouchement pour obtenir une heureuse délivrance. Ces billets du 18e dureront jusqu'à la fin du 19e siècle.